Peut-on dévorer un livre et avoir une indigestion?

En d’autres mots, comment est-ce possible de vouloir à tout prix finir un bouquin tout en ayant l’impression de se faire rouler dans la farine? C’est ce qui m’est arrivé avec Le livre des Baltimore, de Joël Dicker.

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Et oui, je sais, vous trouverez des tas de lecteurs (ce livre s’est très très très bien vendu) pour vous dire combien l’histoire est géniale, accrocheuse, pleine de suspense, émouvante,… Mais c’est pas grave, ce n’est pas la première fois que je n’aime pas un bouquin écrit pour plaire au plus grand nombre.

Une histoire basique

Pourtant, j’avais apprécié le précédent – La vérité sur l’affaire Harry Quebert – que j’avais lu avec plaisir. Et c’est justement par peur d’être déçue que je n’avais pas voulu lire celui-ci dans la foulée (paru fin 2015). Mais en le trouvant dans les rayons de la bibliothèque de ma commune, je me suis dit que c’était l’occasion de me faire plaisir.

Si vous ne connaissez pas l’histoire, elle est relativement simple. Marcus (héros de La vérité sur l’affaire Harry Quebert), raconte l’histoire de sa famille: les Goldman. Une famille divisée en deux camps, les Goldman de Baltimore et les Goldman de Montclair, et qui a été frappée par un drame. Ou plus exactement, par un Drame. Avec une majuscule, c’est vous dire l’importance du truc. Et tout le bouquin tient sur cette seule ficelle.

Du Drame jusqu’à l’écoeurement

Joël Dicker nous annonce la couleur très vite: un Drame terrible a eu lieu et a tout dévasté. Mais vous n’en saurez rien tout de suite, brave lecteur. Avant de découvrir ce Drame horrible, il vous faudra faire la connaissance des fabuleux Goldman de Baltimore à qui tout réussit – jusqu’au Drame bien sûr- et des médiocres Goldman de Montclair, dont fait partie Marcus. Avec une succession de flash-backs, l’auteur nous promène entre le présent, après le Drame, et le passé, où la vie était parfaite. Où le Drame n’avait pas encore eu lieu. Mais le Drame est arrivé. Et le Drame a détruit des vies. Et personne ne l’a vu venir, ce Drame. Bla, bla, bla. Drame. Bla. Bla. Drame.

Les pages se suivent et se ressemblent. Et j’ai continué à les tourner. Encore et encore. Même si l’histoire est cousue de fil blanc. Même si les personnages sont creux. Et pourquoi? PARCE QUE JE VOULAIS SAVOIR: C’EST QUOI CE PUTAIN DE DRAME???

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Mais ne sois pas impatient cher lecteur! Tu ne l’auras pas tout de suite ton explication. Il faut attendre pratiquement la fin pour que tout se dénoue d’un coup, d’un seul. Le Drame-trop-horrible-qui-a-tout-dévasté survient, le mystère de famille est éclairci et l’histoire peut se terminer sur un magnifique Happy End.

Fast-litt

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de vous rendre dans un fast-food juste parce qu’une publicité vous a donné envie d’un hamburger juteux et de frites croustillantes? Moi, oui,  ça arrive une fois de temps en temps. Quand je suis dedans, le hamburger n’a rien de juteux et les frites sont trop grasses mais bon, puisque je suis installée, autant aller jusqu’au bout et le dévorer. Et je finis écoeurée, le ventre rempli mais pas satisfaite pour autant.

Le livre des Baltimore m’a fait cet effet-là. C’est un peu le fast-food de la littérature: on en a envie, ça va vite, ça remplit mais au final, ce n’est pas un livre qui apporte une satisfaction particulière et dont on se souviendra longtemps.

Et vous? Vous l’avez lu? Vous l’avez adoré ou pas? Racontez-moi tout ici ou sur la page Facebook d’Embrouillaminis.

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3 réflexions sur “Peut-on dévorer un livre et avoir une indigestion?

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